J'envoie ça aujourd'hui :
Docteur,
J'ai longtemps hésité avant de vous écrire ; j'étais bien trop bouleversée pour le faire et par la suite je me suis demandé si cela valait la peine.
Après réflexion, je souhaite vous informer d'un incident qui a eu lieu dans votre clinique entre votre assistant et moi-même.
Ce mercredi 8 décembre 2009, je me suis rendue à votre clinique à 8h30 afin de demander un rendez-vous. En effet, ma chatte bavait et était prostrée, j'étais donc naturellement inquiète.
Votre assistant m'a alors proposé un rendez-vous pour l'après midi. Je lui ai expliqué que selon moi, c'était une urgence, et que je souhaitais vous voir le matin même.
Pour information, j'ai quelques notions en médecine animale puisque je suis éleveuse, et également ASV. Je sais ce que sont les clients qui veulent venir sans délai pour une "urgence" qui n'en est pas une : je ne me serais donc jamais permis de faire ce genre de chose.
Si j'ai insisté pour obtenir un rendez-vous rapide, c'est parce qu'un vétérinaire sérieux (et je sais que vous l'êtes) ne refusera pas de recevoir un animal en situation de détresse. Mais j'étais loin de me douter que votre assistant pouvait décider, sans avoir fait les études nécessaires, de ce qui est urgent ou non...
Voici la conversation qui a suivi.
Votre assistant : "- Ce matin je ne peux pas, je suis blindé de chir’!"
Moi : "- Ecoutez, c'est une urgence, elle bave, elle est amorphe, et je n'arrive pas à prendre sa température pour voir si elle a de la fièvre, j'ai peur que ce ne soit grave."
- Une urgence, une urgence, m'a-t-il répondu, pas convaincu, elle a ça depuis combien de temps ?
- Hier soir elle a commencé à ..
- Ouais ben il existe SOS VETERINAIRE, m'a-t-il coupé sèchement.
- elle n'avait pas commencé à baver, vous êtes en bas de chez moi, c'est donc tout naturel que je vienne chez vous non ?
Votre assistant a commencé à parlementer mais, pour tout vous dire, j'étais tellement inquiète pour ma chatte que je l'ai à peine écouté.
- Bon laissez tomber, je vais aller chez un autre véto, lui ai-je dit.
- Ouais c'est ça, t'as qu'à aller voir Molho, il t'attend là-haut.
J'étais sur le pas de la porte et je lui ai rétorqué :
- Vous vous rendez compte comment vous parlez à vos clients ? Vous êtes franchement nul !
- Moi je suis nul ? s'est-il mis à crier en pleine rue (donc devant votre porte). T'es ASV toi ? Mais t'es bonne à rien, allez casse-toi connasse !
Vu l'état dans lequel j'étais, je me suis permis de lui renvoyer sa gentillesse en l'insultant à mon tour.
Il a alors recommencé à m'insulter et m'a demandé d'oublier sa clinique (qui,au final, me semble être la vôtre...).
Il a eu un manque de respect évident en m'insultant et en étant agressif envers moi, et ce à l'extérieur de votre clinique, devant les passants (malheureusement, je n'ai pas pensé à demander quelques coordonnées afin de confirmer mes dires).
Vous comprendrez donc pourquoi j'ai été très choquée par l'accueil qui m'a été réservé et mon souhait de vous tenir informé de l'attitude d'un de vos employés.
Suite à cette altercation et vu l'état dans lequel j'étais, mon mari a téléphoné à votre clinique afin de vous parler pour tirer cette affaire au clair.
Votre assistant lui a dit que vous étiez en chirurgie et que vous ne pouviez pas lui répondre. Mon mari a expliqué à l'assistant la raison de son appel et ce dernier lui a régulièrement coupé la parole ; il lui a même raccroché au nez en prétendant que c'était mon mari qui l'avait fait lorsqu'il a rappelé.
Je suis convaincue que ce genre d'incident entache sérieusement votre réputation. De ce fait, j'espère que vous ferez le nécessaire pour qu'une telle situation ne se reproduise plus. Il serait bon que votre assistant comprenne que lorsque l'on travaille dans un milieu médical, il est indispensable d'avoir certaines qualités, je pense notamment au tact, à la bonté et la générosité d'âme.
Je vous prie d'agréer, docteur, l'expression de mes salutations distinguées.